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Les collections

JARDIN BOTANIQUE

Direction les serres et les parterres de fleurs à la découverte de la collection du Jardin botanique de l’Université de Bordeaux. 

 La brève histoire du jardin botanique universitaire 

À l'origine, le lieu qui accueille le jardin botanique de l’Université de Bordeaux était un jardin d’ornement. C’est un riche banquier bordelais, Samuel Peixotto, qui fait construire un château (l’actuel château Peixotto appartenant à la mairie de Talence) entre 1760 et 1769, autour duquel se trouvent des espaces verts. Le jardin passe entre les mains de plusieurs propriétaires, parmi lesquels le Baron François Xavier d'Ezpeleta, qui cède la partie sud du jardin à la ville de Talence, tandis que la partie restante, est achetée par le professeur Badal.

Le jardin botanique universitaire prend vie en 1886, grâce à la volonté de la faculté de médecine et de pharmacie de Bordeaux. Pour cela, avec l’aide d’un legs la famille Godard, riche famille bordelaise, une partie du terrain appartenant au professeur Badal est acquise. C’est à cette période que l’orangerie et la serre tempérée sont construites. Au fil des années, le jardin s’est étendu, grâce à l'installation de plusieurs infrastructures telles qu'un bâtiment d’enseignement pour la microbiologie en 1964, ce qui ancre le jardin dans sa mission scientifique et universitaire.

Dans les années 1990, le jardin est restructuré. Une convention est signée entre l’Université de Bordeaux et la commune de Talence, ce qui permet un accès facilité, aux visiteurs à certains espaces, notamment tous ceux proches de la pièce d’eau, pièce d’eau comprise. Le jardin est reconnu en 2007 avec le label « Jardin botanique de France et des pays francophones ». 

Les collections du jardin botanique universitaire

Le jardin botanique conserve des collections dites “mortes” et “vivantes”, ce qui en fait une particularité en comparaison avec d’autres collections. Elles évoluent au gré des saisons et sont directement impactées par le climat et ses variations. Par ailleurs, le jardin est un acteur important de la sauvegarde d’espèces, de documents et d’échantillons rares (herbiers et graineterie).

Les plantes 

La plus grande partie des collections est vivante, c'est-à-dire constituées de plantes. Ces dernières sont réparties dans plusieurs espaces du jardin : la serre tempérée, la serre chaude, l’orangerie, mais aussi en extérieur dans un enclos pharmaceutique, ainsi que dans des espaces arborés et sur des plates-bandes en dehors de celui-ci. Près de 2000 espèces y sont cultivées. De plus, on y trouve 445 espèces protégées qui peuvent être échangées avec d’autres jardins botaniques nationaux et internationaux, ce qui fait du jardin botanique un acteur important dans la préservation de la biodiversité. Le jardin prend soin d’avoir une grande diversité de famille et d’espèces. La priorité étant de disposer de plantes riches en polyphénols, dont les stilbènes et les flavonoïdes* - notamment les anthocyanes -, composés dotés de propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Cela peut être d’intérêt pour de futurs traitements médicamenteux. C’est une particularité de ce jardin, qui oriente ses recherches vers la chimie.

Dans la serre tempérée et chaude sont conservées les plantes (230 taxons*) qui ne peuvent se développer sous le climat bordelais. C’est le cas du vanillier, du cacaoyer ou de l’oiseau de paradis blanc

Dans les autres emplacements, près de 4000 taxons sont répartis avec 450 plantes dans les serres et l’orangerie (dans laquelle sont entreposés les agrumes en hiver), et 1000 dans l’enclos pharmaceutique.

En dehors de l’enclos pharmaceutique, 26 plates-bandes rassemblent plusieurs familles d’espèces (Convolvulacées, Cucurbitacées, Cypéracées, Malvacées, Polygonacées…*). De plus, le jardin possède de nombreuses espèces ligneuses, notamment des Gymnospermes (ex. épicéas, cèdres, pins, séquoia…).

 

Les graines et semences

Une autre collection importante du jardin botanique universitaire est celle de la graineterie, qui est composée de graines depuis 1200 taxons. En effet, la récolte et la conservation des graines est primordiale car elle permet d’offrir un catalogue d'échange de semences entre institutions. Ce catalogue de graines est constitué tous les ans et se nomme un Index seminum.

Les graines sont conservées dans des chambres froides. Cela permet de préserver des espèces et de pouvoir échanger des semences avec d’autres institutions, dans un cadre extrêmement contrôlé, réservé exclusivement aux jardins botaniques.

 

Les collections mortes 

 

Ce qui est peut-être moins connu au sein d’un jardin botanique, puisqu’il s’agit de sa face cachée, ce sont les nombreuses collections dites “mortes” qu’il préserve. Celles-ci sont composées, pour exemple, d’herbiers. Mais aussi y sont retrouvés des droguiers, une carpothèque (collection de fruits séchés), des coupes anatomiques, des échantillons dans de l’alcool et ou encore des archives photographiques. 

 Venir au Jardin

Aujourd’hui, le jardin botanique universitaire est un espace vert, un lieu de biodiversité offert à la promenade en plein cœur d’un espace urbain. Il est accessible de 7h à 19h en hiver et de 7h à 21h en été. Toutefois, certains espaces sont d’accès restreint (orangerie, serre par exemple). L’enclos pharmaceutique peut être accessible aux étudiants (médecine, pharmacie, sciences) sur présentation de leur carte étudiante et les professionnels en lien avec la discipline (santé et biologie). Des visites sont régulièrement proposées pour un large public.

 

 

Les responsables du Jardin botanique universitaire

Aujourd’hui (2024) :

- Conservateurs : Dr Alain Badoc et Dr Eva Petit

- Directeurs scientifiques : Pr. Stéphanie Cluzet et Pr. Tristan Richard

 

 

Lexique 

Taxon : Le taxon est une unité quelconque (genre, famille, espèce, sous-espèce, etc.) des classifications hiérarchiques des êtres vivants. Généralement le terme est employé aux rangs spécifique (l'espèce) et sub spécifique (la sous-espèce). 

Il existe deux types de taxons :

  • Naturel : il est justifié par les caractéristiques et l'histoire évolutive de ses membres, de sorte qu'on peut dire qu'il existe dans la nature. ...

  • Artificiel : il n'existe pas dans la nature, c'est-à-dire des groupes polyphylétiques, dont l'ancêtre commun ne fait pas partie du groupe.

Flavonoïdes : Les flavonoïdes sont des composés végétaux de la famille des polyphénols. Ils peuvent être responsables de la coloration de certaines fleurs et de certains fruits. De plus, ils présentent des propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires.

Anthocyanes : Les anthocyanes sont des molécules appartenant aux flavonoïdes.

Convolvulacées : Famille de plantes dicotylédones gamopétales dont la tige s’enroule autour d’un support (autre plante, tuteur…). La fleur des Convolvulacées a cinq sépales et cinq pétales soudés en une corolle. Le liseron est un exemple de Convolvulacées.

Cucurbitacées : Famille de plantes dicotylédones avec comme exemples de représentantes, le melon, la courge, le potiron ou encore la citrouille. (Les Cucurbitacées ont un port rampant ou grimpant, avec des tiges munies de vrilles).

Cypéracées : Famille de plantes vivaces herbacées monocotylédones, poussant dans les lieux humides, à la tige pleine et sans nœuds, dont les feuilles sont généralement dures et coupantes.

Malvacées : Famille de plantes dicotylédones aux fleurs régulières pourvues d’un calice doublé par de petites bractées, telle que la mauve et l’hibiscus.

Polygonacées : Famille de plantes, principalement herbacées, à feuilles alternes munies d’une gaine entourant la tige, telles que les renouées, la patience et l’oseille.


Définitions inspirées de celles du Larousse et du Dictionnaire de l’Académie française.



 

Photographies : Réalisées au Jardin Botanique par Héléna Boudinet - 2024

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On continue la présentation des collections avec de Préhistoire dès le 3 juin !

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